Les entreprises qui réfléchissent à leur raison d’être puisent dans leur histoire, leur métier et leur culture ou tout simplement dans leur projet, notamment si elles sont de création récente. Peuvent-elles pour autant avoir raison toutes seules ? De notre point de vue pragmatique – on se se refait pas -, la raison d’être d’une entreprise est indissociable d’un MOTIF D’EXISTER, c’est-à-dire d’« être hors de soi », en relation UTILE avec le monde. Comme le rappelle fréquemment Virginie Malnoy*, la question à se poser est : « qu’est-ce qui manquerait au monde si cette entreprise n’existait pas ? ». A l’heure de l’économie hyperconnectée, personne n’échappe à cette loi biologique : la raison d’être est nourrie, définie et validée autant par l’écosystème de l’entreprise que par l’entreprise elle-même. Les clients, les partenaires, les collaborateurs, les territoires, la collectivité interrogent l’entreprise qui affiche sa raison d’être : « C’est bien beau de t’affirmer dans le monde, mais est-ce que je peux compter sur toi pour accomplir ta mission ? ». C’est ici qu’intervient le lien de confiance. Car la raison d’être interpelle la confiance à son summum : le sens même de l’existence d’une organisation et donc la reconnaissance de son utilité à travers l’ensemble des richesses matérielles et immatérielles qu’elle produit (des services rendus par ses produits aux avancées permises par sa recherche et développement, des compétences qu’elle apporte à ses collaborateurs à la richesse qu’elle apporte à un territoire…).
* Directrice Nouveaux Modèles, membre du Comité de Direction Générale chez Harmonie Mutuelle, avec qui j’ai le plaisir de coopérer dans le Groupe de travail « L’impact de la Raison d’Être sur le modèle économique et la création de valeur » de l’Observatoire de l’Immatériel.
Christian Mayeur
© MAYEUR ZARROUK Consulting